Lettre à l'attention de Monsieur Yves AUVINET Président du Conseil Départemental de la Vendée
Bournezeau, le 29 septembre 2019
Monsieur le Président du Conseil Départemental de la Vendée,
Nous avons prêté beaucoup d’attention à l’article dans le supplément du Journal de la Vendée de septembre 2019 au sujet des repas dans les cantines des collèges. Nous félicitons les collèges et le Conseil Départemental de la Vendée (qui finance 60% du prix des repas) d'investir dans de bons repas de qualité pour le bien des collégiens avec 0 de gaspillage, avec des produits locaux et nationaux, et avec des produits bio. C’est un bien aussi pour la santé de la planète que nous léguerons à ces jeunes collégiens.
Le weekend dernier, des milliers de jeunes ont marché dans les villes du monde entier pour faire pression sur les gouvernements pour qu’ils prennent des mesures concrètes pour mitiger le changement climatique. Ces manifestations étaient en prévision des préparatifs pour le sommet sur le climat des Nations Unies qui a démarré le 23 septembre. L’ONU elle-même veut aussi mettre la pression sur les États et demande la réduction de 45% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Vu que la consommation de viande représente une des sources majeures d'émissions de CO2 sur la planète, qu'elle est la cause majeure de la déforestation en Amazonie, et vu que le 5e rapport du GIEC recommande une diminution importante de la consommation de viande, nous trouvons qu’il est dommage qu’aucune mention ne soit faite dans le journal de la Vendée d’offrir des repas végétariens ou végétaliens dans les cantines collégiennes, surtout qu’à partir du 1er novembre la mise en place d'un repas végétarien au moins une fois par semaine dans les cantines scolaires sera obligatoire.
Ceux qui désirent manger de la viande ont le droit de le faire. Mais du même critère, ceux pour qui la vie animale est sacrée ont également le droit de ne pas être forcés à manger de la viande ou sinon privés de quoi manger. Nous sommes de l’avis qu’il soit grand-temps d’offrir dans les cantines au moins un repas végétalien ou végétarien par jour. Pourtant, on nous a informés que les enfants vendéens qui ont fait le choix de manger ce que les médecins et les scientifiques confirment être meilleur pour la santé, c’est-à-dire un régime végétarien, ont du mal à trouver un repas convenable dans leur cantine scolaire.
Nous vous sollicitons de mettre la Vendée sur la carte comme le premier département français à montrer l’exemple en accordant aux enfants le droit de participer à sauver la planète par leur choix d’un régime sain – et qui, sans viande, coûterait d’ailleurs moins cher aux cantines! Tout le monde serait gagnant….
Nous vous prions d’accepter l’expression de nos sentiments les plus respectueux,
Marit de Haan
Cette lettre vous a été envoyée dans le cadre de la campagne SHE Vendée (Sustainable and Healthy Eating/Manger durable et pour une bonne santé)